En France, toute entreprise se doit de réaliser la clôture de son exercice comptable au moins une fois dans l’année. L’heure du bilan a sonné. Le bilan comptable permet de constater la situation économique et financière de la structure au terme d’une période légale de douze mois. En collaboration avec son expert-comptable, le chef d’entreprise dresse une synthèse de l’ensemble des actifs (ce que l’entreprise possède) et des passifs (ce que l’entreprise doit) de son établissement et en détermine la valeur nette. Cependant, une majorité d’entrepreneurs considère le bilan comptable comme un véritable casse-tête. Lorsqu’il est lu et analysé correctement, il est peut pourtant être un allié de taille et la clé d’un avenir serein quel que soit votre domaine d’activité.

Le bilan comptable, qu’est-ce que c’est ? 

Le bilan comptable ou bilan général, est un document public, mis à jour un fois par an, qui dresse l’état de la situation financière d’une entreprise à un moment donné. C’est un outil très important qui fournit un maximum d’informations sur l’entreprise en un seul coup d’œil. On y retrouve, entre autre, le montant des liquidités de l’entreprise, le montant des dettes contractées ou encore des actifs dont elle dispose. Vous trouverez comment établir lien entre le bilan d’une entreprise et son état de santé sur manageo.fr.

S’il est souvent comparé à une « photographie » de la structure, il faut bien prendre en compte le fait que ce dernier représente un état financier statique. Il nous informe de la situation économique et financière globale d’une entreprise à un instant T. Il est cependant indispensable pour établir un comparatif des données d’une année sur l’autre, faire des prévisions (infos sur delphi ) à court terme et prendre des décisions en conséquence. En outre, il est obligatoire de le présenter, de manière annuelle, au Registre du Commerce et des Sociétés avec le reste des documents qui composent les comptes annuels de l’entreprise.

Lire et comprendre un bilan comptable : la structure 

Un bilan comptable est toujours composé de deux colonnes. L’une représente l’actif de l’entreprise, l’autre le passif. Il est primordial de bien comprendre la différence entre ces deux facteurs avant de dresser le bilan.

1. L’actif

L’actif est l’ensemble des biens et des droits que possède une entreprise. Elle peut les avoir déjà en sa possession ou être en droit de les posséder ou de les utiliser. L’actif se divise à son tour en deux catégories :

– Les actifs non courants : ce sont des ressources permanente, qui ne sont pas destinées à la vente. C’est le cas des bâtiments, du fond de commerce, des outils de travail, des véhicules etc.

– Les actifs circulants : ce sont des ressources à durée limitée, souvent inférieur à un an, destinées quant à elles à la vente. C’est le cas des matières premières, des marchandises, de l’argent liquide etc.

Tous les éléments de l’actif ont le potentiel d’apporter de l’argent à l’entreprise, que ce soit par l’utilisation, la vente ou l’échange. Il est généralement placé visuellement sur le côté gauche du bilan.

2. Le passif

Le passif est l’ensemble des obligations et des dettes contractées par une entreprise que ce soit sur le court ou le long terme. Il se divise lui aussi en deux catégories :

– Les passifs courants : ce sont les dépenses et obligations financières à court terme. C’est le cas des salaires, des charges ou encore des impôts.

– Les passifs non courants : ce sont les engagements financiers qu’une entreprise ne peut pas régler sous une échéance de 12 mois. C’est le cas notamment des emprunts bancaires.

Le passif reflète l’ensemble des dettes et des obligations économiques de l’entreprise. Ces dettes permettent à l’entreprise de financer son activité et servent notamment à payer ses actifs.

3. Les capitaux propres ou l’équité

L’équité est comptabilisée dans le passif et comprend l’ensemble des apports en capital qui contribuent au financement de celle-ci. On pense notamment aux contributions des associés, à l’argent cumulé à partir des bénéfices réalisés les années précédentes ou encore aux réserves de la société.

L’importance du fonds de roulement 

Pour comprendre l’état de santé d’une entreprise à travers son bilan, il est indispensable de prendre en compte le fonds de roulement. Ce dernier indique le montant des ressources dont dispose l’entreprise pour financer son activité à court terme (capacité d’auto-financement). On le calcule en additionnant les capitaux propres et les passifs non courants et en soustrayant le résultat aux actifs non courants. Autrement dit :

Fonds de roulement = actifs non courants – (capitaux propres + passifs non courants)

Calculer le fonds de roulement permet de révéler l’état financier de l’entreprise. On peut en tirer trois sortes de conclusions différentes :

– Le fonds de roulement est positif : cela signifie que l’entreprise dispose d’un excédent de fonds à long terme qui peut être utilisé pour financer les actifs courants dont l’entreprise a besoin pour développer son activité. Si avec ceux-ci l’entreprise finance une partie des actifs circulants, on considère que sa situation est stable. Si elle arrive à financer ainsi tous ses actifs, elle se trouve dans un état d’autonomie maximale.

– Le fonds de roulement est égal à zéro : cela signifie que les actifs non courants sont financés à long terme et qu’il n’y a pas d’excédent pour financer les actifs courants, qui sont alors financés par des dettes à court terme. Cette situation n’est pas idéale et peut engendrer des problèmes de liquidités.

– Le fonds de roulement est négatif : cela signifie que l’entreprise doit s’endetter davantage pour financer ses actifs et qu’elle n’est pas en mesure de rembourser ses dettes initiales (attention à la faillite qui pointe son nez !). La situation est grave.

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