Industrie : le développement de l’industrie 4.0 s’accélère

robots

La crise sanitaire ne sera pas venue à bout des ambitions des PMI et des ETI, alors que le secteur de l’industrie ne représente aujourd’hui que 15 % du PIB. Les investissements de celles-ci en matière de transformations digitales et de robotisation se sont accélérés, notamment avec les aides mises en place par le gouvernement.

L’industrie 4.0, qu’est-ce que c’est ?

L’industrie 4.0 permet de surveiller et de contrôler en temps réel les machines et l’équipement d’une entreprise en installant des capteurs à chaque étape du processus de production. Ceci permet notamment d’améliorer la qualité des produits. Par ailleurs, l’industrie 4.0 aide à réduire les temps de pause et d’arrêt puisque les données des équipements permettent de savoir lorsque l’entretien des machines est à réaliser. Attention cependant à ne pas confondre robotique et numérisation. Si le bras robot est très utile pour exécuter des exercices de précision, la numérisation peut, quant à elle, connecter les robots entre eux. L’industrie 4.0 est la plus récente évolution du secteur de la fabrication.

Industrie 4.0, créatrice de marges

L’industrie 4.0 est créatrice de marges, ce qui dynamise les investissements à la fois dans le hardware et le soltware. Un point important puisque les ETI et leurs laboratoires industriels sont très implantés dans des territoires qui investissent pour leur développement. La filière 4.0 se structure aussi du côté des fournisseurs de solutions et un contrat stratégique a même été signé en septembre 2021 avec le gouvernement. Il organise l’industrie en prenant en compte ses besoins d’investissements et de développement. L’objectif de ce contrat est d’améliorer la compétitivité des entreprises tout en créant de nouveaux emplois en France.

Industrie 4.0 : quelles sont ses applications ?

Les utilisations de l’industrie 4.0 sont très variées et voici quelques applications qui pourraient intéresser une société :

  • introduire des procédés intelligents. Les machines sont capables d’analyser leurs données en prévoyant quand doit être fait leur entretien. Des analyses sont également réalisées pour savoir lorsqu’il faut corriger des défauts ;
  • économiser le papier. L’industrie 4.0 permet de numériser les documents commerciaux et ainsi de faire des économies de temps et d’argent ;
  • contrôler les machines et les équipements en temps réel. Il faut, pour cela, installer des capteurs sans fil sur les machines. Un suivi précis de la production et une correction des problèmes pourront ainsi être effectués. L’impression 3D. Elle permet de produire rapidement des prototypes et de fabriquer des formes complexes en fonction des attentes du client ;
  • connexion des produits à l’Internet. Les produits intelligents peuvent être utilisés pour ajouter des services à un produit selon son usage ;
  • intégrer des réseaux informatiques. Il s’agit d’utiliser Internet pour communiquer via un extranet ou un système d’échanges de données informatisé en ce qui concerne l’interentreprises. Du côté du commerce grand public, les sites web transactionnels seront préférés.

L’industrie 4.0, un nouveau modèle de business ?

L’industrie 4.0 ne rime pas qu’avec usine. En effet, cette transformation digitale ne doit pas s’appliquer que dans ce secteur, mais elle doit aussi s’appliquer au modèle économique. Les clients doivent alors alimenter les bases de données d’une entreprise afin d’optimiser l’offre et la production. L’industrie 4.0 est un modèle de business nouveau pour les entreprises et pour sa chaîne de valeurs. La formation et la recherche sont importantes pour son développement. Plus cela sera favorisé, plus l’écosystème industriel le sera lui aussi. Pour attirer à nouveau, l’industrie devra mettre en avant autonomie et développement des compétences. L’objectif principal restant de remettre la France sur le devant de la scène en exploitant des marchés émergents comme l’hydrogène ou les bio-industries. Un plan d’investissement, France 2030 a été présenté dans ce sens le 12 octobre dernier par le président de la République.