De nombreuses microentreprises se retrouvent démunies face à la pandémie liée à la Covid 19. Avec les restrictions sanitaires, les services non essentiels doivent ralentir, voire suspendre leurs activités. Les autoentrepreneurs sont assurément les premières victimes économiques du Covid 19. Faisons le point sur la situation.

Les microentreprises touchées de plein fouet par la pandémie

En début d’année, la Fédération nationale d’autoentrepreneurs (FNAE) a réalisé un sondage portant sur 2 329 microentreprises. Les constats ne laissent pas la place à l’optimisme puisque seuls 6% des autoentrepreneurs espèrent survivre après cette crise mondiale. Et il ne faut pas oublier que la majorité ne dispose d’aucune autre source de revenus. Les auto-entrepreneurs voient ainsi leur chiffre d’affaires chuter du jour en jour.

Pour rappel, certains établissements peuvent rester ouverts tandis que d’autres commerces doivent fermer leurs portes. En revanche, le secteur du BTP bénéficie d’une dérogation. Les entreprises de construction demeurent donc actives durant le confinement. Aux dernières nouvelles, selon le décret publié au Journal officiel du 28 novembre 2020, les restrictions sanitaires ont été plus ou moins assouplies.

auto-entreprises

Ainsi, la plupart des commerces alimentaires, culturels et les grandes surfaces peuvent rester ouverts. Il en est de même pour les auto-écoles, les agences immobilières, les marchés, les lieux de cultes et les établissements sportifs. Par contre, de nombreux établissements sont toujours contraints de fermer. Il s’agit notamment des salles de vente, des salles d’audience des juridictions, des résidences de tourisme, des villages de vacances ou des campings. Les discothèques et les salles de jeu, les restaurants et les débits de boissons ne peuvent pas non plus accueillir du public.

Pourtant, tous espéraient un allègement des restrictions en vue des périodes de fêtes. Nombreux sont ceux qui ont pris toutes les dispositions nécessaires dans le but de réduire les contacts entre les clients.

Comment adapter son activité malgré les mesures sanitaires ?

De nombreux commerces considérés comme non essentiels sont obligés de fermer leurs portes. Néanmoins, la plupart réussissent à adapter leurs activités tant bien que mal. C’est le cas de nombreux restaurateurs qui misent désormais sur la livraison de repas à domicile. Ils maintiennent ainsi leur rythme habituel et peuvent garder un plus grand nombre d’employés. Les autoentrepreneurs spécialisés dans les services aux personnes usent également du pouvoir du web pour continuer leurs activités. Il est important de développer la partie web et communication afin de proposer des services en ligne adaptés à la situation. Sur le site auto-entrepreneur.pro vous bénéficiez d’une aide sur mesure vous permettant de faire toutes vos démarches en ligne afin de moderniser et d’adapter votre entreprise.

Comment éviter une cessation d’activité durant la période de confinement ?

Malgré le confinement, certains micro-entrepreneurs réussissent à maintenir leurs activités. Le but étant d’user des solutions pratiques visant à éviter la fermeture complète.

Le chômage partiel

C’est l’une des solutions préconisées par le gouvernement. Le chômage partiel répond aux attentes des entreprises qui peuvent ainsi diminuer la durée de travail de leurs salariés (cliquez ici pour en savoir plus sur pole emploi actualisation notamment). L’employeur indemnise les heures chômées à hauteur de 70% du salaire brut. Pour faire face à la crise, l’entrepreneur bénéficie aussi d’une indemnisation émanant de la sécurité sociale pour chaque salarié en chômage partiel. Compte tenu des mesures exceptionnelles qui contraignent de nombreux secteurs à arrêter, sachez que les employés d’une entreprise contrainte à fermer bénéficient d’une indemnisation à hauteur de 100% du salaire.

Le télétravail

Le télétravail a été encouragé depuis le début de la pandémie. La mise en place de ce concept implique notamment la consultation du CSE au sein de l’entreprise. Il incombe également au chef d’entreprise de garantir la sécurité des données échangées entre les employeurs. Les entreprises peuvent ainsi poursuivre leur activité même en pleine période de confinement.

Quelles aides financières restent disponibles ?

Face à une situation économique déplorable, le gouvernement tient à apporter son soutien aux entreprises en difficulté. Aussi, les autoentrepreneurs peuvent aspirer à des aides spécifiques comme le fonds de solidarité restreint à certains secteurs d’activité. Cette aide est octroyée aux entreprises ayant connu une forte baisse de chiffre d’affaires. Les microentreprises contraintes de fermer leurs établissements au public peuvent en bénéficier. Néanmoins, elles devront justifier une perte d’au moins 50% de leur CA depuis le mois de juin.

Un allègement de la CFE pour l’année 2020 figure parmi les dispositifs d’aide aux entreprises. Pour pouvoir en bénéficier, il convient de se renseigner auprès du Service des Impôts des Entreprises. Ce dégrèvement vise surtout les secteurs du tourisme, de la restauration, de l’hôtellerie, du sport, du transport aérien.

Pour venir en aide aux entrepreneurs, le gouvernement propose également le remboursement accéléré des crédits de TVA (tout savoir sur la TVA intracommunautaire). Comptez aussi sur l’aide de la CIPAV (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse) pour les activités libérales. Ce coup de pouce concerne les professionnels exerçant une activité libérale.

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Que faut-il savoir sur la nouvelle aide financière exceptionnelle ?

Des mesures exceptionnelles portent sur les exonérations des cotisations sociales sur les déclarations de chiffre d’affaires. Autrement dit, l’autoentrepreneur pourra bénéficier d’une réduction de ses cotisations auprès de l’Urssaf. Cette aide exceptionnelle vient à point nommé pour les professionnels de l’hôtellerie, du tourisme, de la restauration de l’évènementiel et du transport aérien. Elle est aussi attribuée aux professionnels qui doivent fermer pendant le confinement. Les bénéficiaires de cette exonération de cotisations sociales ont jusqu’au mois de janvier 2021 pour rectifier leur déclaration de chiffre d’affaires.

Covid 19 : les conclusions de l’OIT

Depuis le début de la pandémie, l’OIT ne cesse d’analyser les impacts du COVID 19 sur le monde du travail. Face aux ravages économiques, l’organisme ne cesse de proposer des mesures visant à remédier au chômage, au sous-emploi ainsi qu’à la pauvreté. Selon les études réalisées, cette crise mondiale entraînera une perte de plus de 25 millions d’emplois à travers le monde.

Il convient donc de protéger les travailleurs sur leur lieu de travail afin qu’ils puissent rester actifs. Dans un même temps, l’OIT préconise l’élargissement de la protection sociale ainsi que le maintien des emplois. Un allègement fiscal et financier pour les PME et pour les microentreprises les plus touchées par la crise est aussi recommandé.

Pour l’heure, l’Organisation internationale du Travail avance une hausse de chômage mondial de 5,3 millions (estimation optimiste). Au pire, il faudra s’attendre à une hausse de chômage mondial de 24,7 millions. En guise de comparaison, sachez que la crise financière de 2008-09 avait engendré une hausse du chômage de 22 millions.

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