Artisan du bâtiment : comment faire pour vous mettre à votre compte ?

Vous êtes professionnel du bâtiment et souhaitez vous mettre à votre compte pour acquérir plus d’indépendance ? Pour créer votre entreprise, il faudra procéder par étapes. L’univers du BTP est en effet régi par des règles particulières qu’il convient de respecter. Découvrez comment faire pour vous mettre à votre compte en tant qu’artisan du bâtiment.

L’assurance décennale : une obligation légale pour les artisans du BTP

L’assurance décennale fait partie des assurances obligatoires pour travailler dans le domaine du bâtiment. Il faut savoir que selon la loi Spinetta (loi N°78-12 du 4 janvier 1978), l’assurance décennale est obligatoire pour tous les professionnels du bâtiment dès lors que les travaux entrepris sont susceptibles d’endommager l’intégrité du bâtiment. Concrètement, l’assurance décennale couvre pendant une durée de 10 ans les travaux les plus importants, notamment le gros œuvre et le second œuvre. Il s’agit entre autres :

  • des dommages capables de compromettre la stabilité de l’ouvrage,
  • des dommages qui rendent l’ouvrage impropre à son utilisation normale,
  • des dommages qui affectent les équipements indissociables du gros œuvre.

En tant qu’artisan du bâtiment, votre responsabilité professionnelle et personnelle peut être engagée en cas de malfaçon, de négligence ou de vice de construction.

Pourquoi souscrire une assurance décennale en ligne ?

Vous pourrez voir en suivant ce lien, qu’il existe des offres d’assurance décennale exclusivement dédiées aux artisans du bâtiment en microentreprise. Toutes les compagnies d’assurance ne proposant pas les mêmes prestations ni les mêmes tarifs pour cette garantie, il est recommandé d’opter pour une souscription en ligne. Souscrire en ligne vous permettra de gagner du temps tout au long de la procédure. Vous bénéficierez également de tarifs plus attractifs, grâce à la réduction des frais de fonctionnement et à la comparaison des offres du marché.

Les autres assurances de l’artisan du bâtiment

Un artisan du bâtiment doit également être couvert par une assurance responsabilité civile professionnelle. Cette dernière couvre les éventuels dommages causés aux clients ou aux tiers avant et après la réception des travaux. Il est par ailleurs vivement recommandé de faire assurer votre gros outillage ainsi que votre stock, surtout s’il est important. De même, si vous utilisez des engins, des véhicules ou des locaux, vous devez les assurer.

artisan bâtiment : assurance décennale en ligne

Artisan du bâtiment : les prérequis pour se mettre à son compte

Certains prérequis sont indispensables pour créer sa propre entreprise en tant qu’artisan du bâtiment. D’une part, vous devez justifier d’une qualification professionnelle adaptée à l’exercice du métier. Les qualifications requises pour exercer en tant qu’artisan du bâtiment indépendant varient selon la profession exercée. Il peut s’agir de la menuiserie, de la maçonnerie, de l’électricité, de la couverture, de la plomberie, etc.

Même sans diplôme, vous pouvez néanmoins toujours créer votre microentreprise si vous justifiez d’une expérience professionnelle de 3 ans au minimum. Il vous faut aussi avoir de solides connaissances en matière de gestion d’entreprise. Vous devez en effet être en mesure de dresser des devis en tenant compte des prix du marché, sans pour autant négliger votre rentabilité sur les chantiers. Des notions en contrôle de gestion sont par ailleurs indispensables pour gérer correctement les budgets alloués à vos chantiers et éviter de mettre en danger votre entreprise.

Évaluez le budget prévisionnel de votre entreprise

Dans un secteur d’activité comme le bâtiment, il peut être difficile d’évaluer le chiffre d’affaires prévisionnel de son entreprise. Il est quasiment impossible de prévoir avec certitude le délai d’acquisition des premiers chantiers. Il est donc recommandé de procéder à une minutieuse étude du marché ainsi qu’à un début de prospection avant de vous lancer. Votre plan de trésorerie repose essentiellement sur les modalités de paiement des chantiers. Vous devez être par conséquent en mesure de budgétiser convenablement les provisions qui vous seront versées avant et pendant le chantier, ainsi que le solde.

Budgétisez correctement les investissements nécessaires au démarrage de votre activité (outillage, utilitaire, etc.). Prêtez une attention particulière aux postes de dépenses tels que le petit outillage, les dépenses énergétiques, les dépenses de communication, l’entretien du matériel, les assurances, etc. Prévoyez un budget pour le recrutement de votre personnel. Vous pouvez opter pour le recrutement direct ou pour l’intérim. En fonction de votre choix, le taux brut horaire du travailleur à budgétiser n’est pas le même.

Procédez à l’immatriculation de votre entreprise au répertoire des métiers

Avant de pouvoir vous installer à votre compte, vous devez être immatriculé au répertoire des métiers (RM). Pour cela, vous devez comme tout artisan, effectuer un stage de préparation à l’installation (SPI). Il est toutefois possible d’être dispensé de ce stage si vous êtes en mesure de justifier :

  • d’une expérience d’au moins 3 ans dans l’activité,
  • d’un diplôme de niveau III, de type Bac + 2,
  • d’un accompagnement à la création d’entreprise d’une durée minimum de 30 heures.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Pacte, le stage de préparation à l’installation n’est plus obligatoire pour les artisans. Son coût qui est passé de 260 € à 194 € constitue également un changement. Vous devez vous inscrire au répertoire des métiers en envoyant votre dossier à votre CMA (Chambre des métiers et de l’artisanat). Les formalités pour l’immatriculation étant étroitement liées au statut juridique de votre entreprise, vous devez aussi prêter une attention toute particulière au choix de celui-ci.